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Questions / Réponses
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Le Docteur Frédéric Sauveur Sarfati répond à toutes vos questions.
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Qu’est-ce qu’une augmentation mammaire ?
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La
réponse du Dr SARFATI : |
L’augmentation mammaire est un procédé qui permet de remodeler et /ou d’augmenter le volume du sein et d’embellir la poitrine.
Elle est indiquée pour les femmes présentant une aplasie mammaire (absence totale de seins suite à un défaut complet de développement des glandes mammaires), une hypoplasie ou hypotrophie mammaire (poitrine insuffisamment développée par rapport à la morphologie), une atrophie mammaire ou ptôse mammaire (seins « tombant » suite à des grossesses, perturbations hormonales, amaigrissements…) résultant de la perte du contenu glandulo-graisseux et d’une distension exagérée de la peau qui l’enveloppe.
L’augmentation mammaire est réalisée soit par autogreffe de graisse ou filling graisseux, soit par la pose d’une prothèse ou implant mammaire dans le cadre d’une intervention chirurgicale. Comme pour toute intervention chirurgicale, il existe des risques (liés à l’anesthésie, etc.) Choisir un chirurgien esthétique qualifié, compétent et exigeant pour ce type d’intervention limitera les risques, sans pour autant les rendre inexistants.
Cette opération chirurgicale, pour embellir son buste, n’est possible qu’à partir de la fin de la croissance (vers 17 ans). Elle n’empêche pas une grossesse ultérieure ni l’allaitement, mais il est conseillé d’attendre au minimum 6 mois après l’intervention. L’augmentation mammaire n’accroît pas le risque de cancer. |
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Les implants mammaires et les risques liés au cancer du sein ?
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La
réponse du Dr SARFATI : |
L’augmentation mammaire par implant n’augmente pas le risque de développer un cancer du sein (adénocarcinome).
Cependant, le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) du sein, cancer rare, n’a été observé que chez des femmes porteuses d’implants mammaires. Le LAGC du sein est une forme de lymphome non hodgkinien (LNH), qui est un cancer du système lymphatique (lymphocytes), principal élément du système immunitaire de l’organisme. Ce cancer surviendrait en moyenne entre 11 et 15 ans après la pose du premier implant. L’existence d’un lien entre le port d’implants mammaires et la survenue d’un LAGC a été confirmé par un groupe d’experts réunis par l’Institut national du cancer. Le risque de développer un cancer de ce type reste extrêmement faible, et dans la majorité des cas, il est de bon pronostic.
Le port d’implants mammaire ne constitue pas un obstacle à la réalisation des mammographies dans le cadre d’un dépistage du cancer du sein. Il est cependant nécessaire d’en informer au préalable le radiologue. |
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Quels sont les risques d’une augmentation mammaire par implant ?
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La
réponse du Dr SARFATI : |
Comme toute intervention chirurgicale sous anesthésie générale, l’augmentation mammaire par implant comporte des risques généraux et des risques spécifiques. Tous ces risques existent mais restent rares, et les patientes en sont informées avant toute décision de recourir à une augmentation mammaire par implant.
Les risques généraux sont les phlébites (exceptionnelles), la formation d’hématomes (0,5%) et les infections (0,35%).
La complication la plus classique d’une augmentation mammaire par implant est la constitution d’une coque importante qui se rigidifie (3%). Une coque ou capsule périprothétique autour d’une prothèse est une réaction normale du corps lors de la mise en place de tout corps étranger introduit dans l’organisme (prothèse, pace maker, cathéter veineux, etc.). L’organisme isole ainsi l’implant des tissus environnants en réalisant une membrane fine et hermétique. Ce phénomène n’est donc pas spécifique aux implants mammaires ou à l’augmentation mammaire. En se rigidifiant pour des raisons souvent mal connues, cette coque peut entraîner des modifications esthétiques (modification de la forme du sein qui devient plus rond et perd son galbe, déplacement de l’implant) et fonctionnelles (sein douloureux et plus ferme). Seule une nouvelle intervention médicale peut en traiter la cause.
Les autres risques spécifiques sont notamment : un contour de l’implant apparent, une rupture ou un dégonflement de l’implant (très rare), une expulsion de l’implant, un déplacement de l’implant (1%), un plissement inesthétique de la peau des seins ou la création de vagues (quasiment absente), une asymétrie des seins, l’apparition de vergetures, un dépôt douloureux de calcium sur les tissus cicatriciels (calcification), une chute prématurée des seins, un endommagement des glandes et graisse mammaires, la paralysie du bras, l’affaissement du poumon (pneumothorax). |
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